Nous avons rencontré… Thierry Cochard, président de Di Sante à Gravelines
Di Sante, entreprise de maintenance industrielle, est implantée à Gravelines depuis 1991. A l’origine, elle était exclusivement sous-traitante de sa voisine Aluminium Dunkerque. Thierry Cochard est arrivé à la tête de Di Sante en 2005, avec pour mission de diversifier la clientèle. En 2009, suite à sa mise en vente, il rachète l’entreprise et en devient le président. Elle emploie aujourd’hui 38 salariés.
Quelle est votre activité ?
« Di Sante est une entreprise de maintenance industrielle, spécialisée dans la chaudronnerie et la mécanique. Nous réparons et fabriquons des pièces de chaudronnerie et de mécanique, à l’unité, ou en toute petite série, de toutes tailles. Nous sommes spécialisés dans le sur-mesure, voire même le mouton à 5 pattes. Jusqu’au début des années 2000, Aluminium Dunkerque représentait à elle seule encore 85 % de notre chiffre d’affaires. Nous avons heureusement réussi à opérer une belle diversification dans les entreprises industrielles sur un secteur qui va de la Belgique à la frontière avec la Picardie, sur toute la côte. Nous avons également développé une forte activité de maintenance dans l’armement des bateaux commerciaux, c’est-à-dire l’outillage sur le pont des navires. Ce secteur représente désormais 50 % de notre chiffre d’affaires ».
Quel est votre métier ?
« Je suis à la fois directeur et président. Avec ma casquette de président, je travaille sur le long terme, je définis la stratégie commerciale de l’entreprise et les moyens à mettre pour parvenir aux résultats attendus. Avec ma casquette de direction, je gère les soucis du quotidien tant en production, qu’avec les clients ou encore avec les salariés. Heureusement, dans tous ces domaines, je suis très bien secondé par mon équipe. Etre multi-casquette, c’est le côté marrant du métier : Aucun jour ne ressemble à un autre. Le côté négatif, c’est la difficulté à vraiment décrocher, même le soir, en vacances ou le week-end ».
Quels sont vos défis ?
« Je suis, comme beaucoup de mes confrères, confronter aux difficultés de recrutement. Mon défi, avant même de recruter, c’est déjà de garder mes salariés. La gestion des RH a subi une très forte évolution, accentuée encore par la crise sanitaire de 2020. La qualité de vie au travail, la RSE sont des concepts qui sont apparus ces dernières années et qui tendent à s’imposer de plus en plus dans les entreprises. Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose, bien au contraire, mais cela demande aux entreprises des changements en profondeur dans leur façon de gérer leurs R.H. Le seul salaire ne suffit plus pour garder un salarié. Les plus jeunes veulent donner du sens à leur travail. De tout cela, il faut tenir compte. C’est un sacré défi ».
Quelle est votre plus grande fierté ?
« Ce qui me rend le plus fier, c’est de voir que Di Sante est toujours là et que, plus de 30 ans après son implantation, elle se porte plutôt pas mal. Et pourtant, des crises, l’entreprise en a connu. Celle de 2008 a fait très mal. La crise sanitaire aussi, évidemment. Je suis très fier aussi d’avoir réussi à diversifier notre activité et de constater qu’Aluminium Dunkerque ne représente plus que 3 % à peine de notre chiffre d’affaires ».
Quels sont vos projets ?
« Nous venons de réaliser un investissement de 700 000 euros dans une machine d’usinage polyvalente multiaxes. Elle va nous être livrée dans le courant 2024 et nous permettra d’offrir à nos clients une qualité d’usinage encore plus belle. Depuis peu, nous louons aussi un petit atelier de 300 m2 dans la zone industrielle de Petite-Synthe car nos ateliers de chaudronnerie gravelinois commencent à devenir trop petits. Nous avons également embauché une responsable commerciale, dans l’optique de diversifier toujours plus notre clientèle ».