Nous avons rencontré… Philippe Lecat, directeur de l’AFPI Région Dunkerquoise

Philippe Lecat a rejoint l’AFPI Région Dunkerquoise en 2021, d’abord en tant que manager de transition, puis de directeur, après une carrière de plus de 30 ans dans la diffusion de la presse quotidienne, à Boulogne, Calais, Reims, Bordeaux puis Paris. Il a rejoint notre club en 2022. Une bonne raison de le rencontrer.

Quelle est l’activité de votre entreprise ?

« L’AFPI Région Dunkerquoise s’est d’abord implanté à Petite-Synthe. Il y a 10 ans, il a ouvert une antenne à Gravelines. C’est un centre de formation, spécialisé dans les métiers de l’industrie, qui émane de l’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie). Il forme chaque année près de 5 500 personnes, ce qui représente 171 500 heures de formation. Il est divisé en 4 pôles. La maintenance et la conduite de ligne, d’une part. La Chaudronnerie, la tuyauterie et le soudage, d’autre part. Nous avons aussi la prévention et la sécurité, avec notamment le CACES échafaudage, nacelle et harnais qui se prépare à Gravelines et enfin un pôle tertiaire. Toutefois, 62 % de notre activité concerne l’industrie qui reste le cœur de notre activité qui se divise en trois secteurs : 40 % de formation continue, 30 % d’alternance et 24 % de demandeurs d’emploi dans le cadre d’une convention avec la Région. Depuis quelques années, nous hébergeons aussi le CFAI de l’AFPI/ACM dont nous sommes partenaires et avec qui nous mutualisons nos formateurs et modules de formation. Cela nous permet de proposer aussi de la formation initiale du niveau CAP à Bac +4, toujours dans le secteur de l’industrie ».

Quelle est l’activité de votre métier ?

« En tant que directeur, j’ai un rôle de manager. Je dois veiller à ce que chaque collaborateur, chaque formateur soient à la bonne place pour qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes. J’ai aussi un rôle de représentation à l’extérieur. Je dois aussi penser à l’avenir. Prévoir les investissements nécessaires au développement du centre de formation et à la mise en place de nouvelles formations en lien avec nos entreprises-adhérentes et les élus de notre conseil d’administration. C’est un métier passionnant que j’exerce alors même que le territoire est en pleine réindustrialisation ce qui va conduire à l’explosion des demandes de formation. Y préparer notre centre de formation fait aussi partie de mes missions ».

Quelle est votre plus grande fierté ?

« Ma plus grande fierté est d’avoir su fédérer une équipe autour d’un seul objectif que nous avons tenu : Faire de l’AFPI région dunkerquoise un centre de formation incontournable et rentable. Je suis vraiment très fier de la qualité de mon équipe pédagogique et de son professionnalisme, tant dans les fonctions supports que dans la formation. A titre plus personnel, je suis évidemment très heureux d’avoir réussi à m’intégrer dans un milieu professionnel qui m’était jusqu’il y a peu inconnu, d’avoir réussi la mission pour laquelle j’avais été recruté et gagné la confiance des élus qui siègent au conseil d’administration de l’AFPI ».

Quelle est votre plus grand défi ?

« Alors que la réindustrialisation est en cours et qu’une vallée de la batterie électrique est en train de se dessiner sur le territoire, le défi de l’AFPI région dunkerquoise est de parvenir à adapter ses outils aux nouveaux besoins qui découlent de cette transformation. Dans ce domaine, en terme de formation, tout est à construire puisque c’est une industrie nouvelle. Et il faut y aller vite car nous n’avons pas trop de temps devant nous. Nous nous y employons. ».

Avez-vous des projets de développement ?

« Oui, qui découlent justement de notre défi, à savoir, être prêts pour réaliser les formations nécessaires à l’industrie de la batterie électrique. C’est la raison pour laquelle nous allons construire un nouveau bâtiment de 3 000 m2 à Gravelines que nous allons pouvoir intégrer d’ici deux à trois ans. Dans l’attente, nous allons nous installer dans des locaux provisoires, non loin de là où nous sommes installés actuellement. Nous allons, notamment, y implanter une ligne de production de batteries afin de commencer à former les futurs salariés des gigafactories de batteries électriques. Dans le même temps, nous allons doubler nos locaux de Petite-Synthe afin qu’ils puissent accueillir le CFAI dans les conditions les meilleures pour les apprentis. L’ensemble de ces investissements est de l’ordre de 3,5 millions d’euros ». 

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