Nous avons rencontré… Egiane Strebelle, artiste-peintre, professeure d’art et praticienne en art thérapie
Ingénieur de formation, Egiane Strebelle a décidé de vivre de sa passion pour la peinture il y a 12 ans, après avoir pris des cours du soir en dessin pendant quelques années. A Douai où elle était alors installée, puis à Bourbourg où elle a emménagé en 2021.
Quelle est votre activité ?
« Je suis artiste-peintre, spécialisée dans la réalisation de portraits humains et animaliers. Je travaille surtout sur toile et sur bois. En 2020, j’ai passé un diplôme pour devenir, en plus, praticienne en art thérapie. Cela m’a ouvert le champ des possibles. Depuis, tout en continuant à travailler sur des commandes de portraits, je travaille surtout avec les maisons de quartiers et les mairies pour lesquelles je réalise des cours collectifs pour les adultes et les enfants. Je travaille également avec l’association « Les Papillons Bancs » chez qui j’organise des ateliers de dessins et de peinture pour les personnes souffrant d’un déficit mental. Enfin, je propose aussi des cours pour les enfants et les adultes au sein de mon atelier. Je travaille sur l’ensemble de la Côte d’Opale et jusqu’à Lille ».
Quel est votre métier ?
« Certes, ma profession, c’est d’être artiste-peintre et professeur d’art. Mais étant travailleuse indépendante, je me définis d’abord comme une cheffe d’entreprise. C’est-à-dire que mon métier va bien au-delà des seuls cours de peinture et des tableaux que je peins. Je suis multi-casquette et doit faire aussi bien des tâches administratives, que de la facturation, du marketing, de la communication et du commercial. Récemment, j’ai reçu un jeune en stage pendant quelques jours. Il m’a dit être très étonné par tout ce que je faisais en plus de mon métier de peintre et professeur d’art. Il n’y avait pas pensé avant de venir chez moi. Cela m’a fait beaucoup sourire ».
Quel est votre plus grand défi ?
« J’en ai plusieurs ! Le premier est de rester au top au niveau de la technicité. D’apprendre toujours et d’oser aller vers des supports ou des techniques où je me sens moins à l’aise parce qu’elles plaisent et que je me dois de les proposer à mes élèves. Le deuxième est de démontrer que l’art n’est pas réservé à une certaine « élite » mais au contraire qu’il est accessible à tous. C’est pourquoi, j’essaie de multiplier les partenariats avec les Maisons de quartier afin qu’elles puissent me confier des cours d’art à destination de leurs adhérents et à des tarifs négociés afin que le coût ne soit pas un frein pour les familles ».
Quelle est votre plus grande fierté ?
« De voir ce qu’est devenue mon entreprise 12 ans après sa création. Quand je l’ai créée, jamais je n’aurais imaginé qu’elle puisse se développer autant, qu’elle m’offre autant de diversifications et qu’elle me permette de vivre de ma passion pour la peinture et le dessin. Cette deuxième vie professionnelle a été une renaissance pour moi ».
Quels sont vos projets ?
« J’aimerais me diversifier dans une nouvelle activité qui a le vent en poupe dans la métropole lilloise mais qui a plus de mal à trouver son public sur notre territoire : L’art comme outil de Qualité de Vie au Travail. Dans ce cadre, je pense proposer aux entreprises des ateliers d’art que je pourrais animer pendant les temps de pause, par exemple. Je suis persuadé que l’art, comme la cuisine, le sport ou encore la relaxation, peut être vecteur de cohésion de groupe et participer à se sentir bien dans son travail ».