Nous avons rencontré… Antoine Debril, garage Debril à Bourbourg
L’ entreprise Debril a été créée par Gilles Debril tout juste après la deuxième guerre mondiale. D’abord entreprise de battage et de travaux agricoles, elle se diversifie peu-à-peu dans la vente et la réparation de tracteurs de la marque Ford. En 1978, Jean-Pierre Debril reprend l’entreprise familiale. Elle devient alors agent Citroën, tout en gardant la partie agricole jusqu’en 1990. Après le décès prématuré de son père en 1998, Antoine Debril seconde sa mère dans la gestion de l’entreprise. Il en devient officiellement le gérant en 2008.
Quelle est votre activité ?
« Le garage Debril est agent Citroën. A ce titre, nous vendons des véhicules neufs de cette marque pour les professionnels et les particuliers. Nous vendons aussi des véhicules d’occasion toutes marques et faisons de l’entretien et de la réparation, toutes marques également. Depuis 2018, nous avons ajouté une activité de location de véhicules (courte, moyenne et longue durée) pour les professionnels et les particuliers, sous la marque ADA location ».
Quel est votre métier ?
« Je suis commercial avant tout. Je ne m’occupe pas du tout de la partie mécanique. Je laisse ce rôle à mes mécanos, bien plus compétents que moi. Ce que j’aime dans mon métier, c’est la relation avec les clients. Nous sommes basés à Bourbourg depuis très longtemps. Nous avons donc une clientèle fidèle, qui, plus que la marque de la voiture, vient chercher chez nous confiance et convivialité. Ce sont ces aspects que je dois préserver parce qu’ils sont la force de l’entreprise. Après, bien-sûr, c’est moi aussi le chef d’orchestre qui veille à ce que la bonne marche de l’entreprise ne s’enraille pas, en étant attentif à mes sept salariés et au fait des opportunités de développement qui se présentent ».
Quelle est votre plus grande fierté ?
« Suite au décès prématuré et soudain de mon père en 1998, l’entreprise a connu quelques années très compliquées. C’est donc une très grande fierté pour moi d’avoir réussi à la maintenir à flots, d’abord, puis de l’avoir développée. J’étais très jeune à l’époque, cela n’a pas forcément été simple mais j’aurais été trop malheureux de voir disparaître l’entreprise créée par mon grand-père ».
Quel est votre plus grand défi ?
« Alors, dans le secteur automobile, nous ne manquons pas de défis. Je pense, en effet, que c’est l’un des secteurs industriels qui subit le plus de transformations actuellement entre la hausse des prix, l’arrêt progressif de la motorisation thermique et l’indisponibilité de certains équipements, en raison de la crise ukrainienne et des mesures environnementales. Nos clients sont très dubitatifs par rapport à l’électrique. Ils se posent beaucoup de questions. C’est donc à nous de les conseiller, de les orienter vers le véhicule qui leur correspondra le mieux et de lever les réticences de certains. Le passage à l’électrique est, de mon point de vue, le plus gros défi auquel notre secteur est confronté depuis ses débuts ».
Avez-vous de projets de développement ?
« Oui. Nous avons en projet de rénover complètement l’atelier avec pose d’une nouvelle dalle et d’un nouveau pont élévateur plus adapté aux véhicules d’aujourd’hui. La motorisation électrique nous oblige aussi à installer de nouveaux équipements. Je souhaite également développer la partie « location de véhicules » et plus particulièrement de véhicules utilitaires ».